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Hôpitaux

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Les fonds d’archives des hôpitaux cotés en série HDEPOT constituent une source non négligeable pour l’étude des individus, les recherches généalogiques ou sociales, l’histoire médicale, ou encore charitable et religieuse. Ces fonds témoignent également des conditions d’existence de populations dites marginales. Ils sont enfin très utiles pour connaître les modalités de prise en charge des enfants abandonnés et le suivi du parcours de ces enfants jusqu’à leur majorité.

Les Archives départementales de la Seine-Maritime possèdent des fonds pour les hôpitaux de 16 établissements : Rouen (Forbras, Hôtel dieu, Hôpital général), Grainville, Dieppe, Saint-Étienne-du-Rouvray, Pavilly, Doudeville, Barentin, Yvetot, Elbeuf, Lillebonne, Bolbec, Ernemont-sur-Buchy, Caudebec-en-Caux. Les inventaires de ces fonds sont consultables à partir de l’état général des fonds.

Il est à noter que le fonds ancien de l’hôpital du Havre est conservé par les Archives municipales du Havre.

Les archives numérisées et mises en ligne concernent les établissements suivants : Rouen (Hôtel-Dieu et Hôpital général), Dieppe (Hospice civil) ainsi que l’hôpital psychiatrique du Rouvray (ex-asiles de Saint-Yon et Quatre-Mares).

Sont accessibles via ce formulaire de recherche les documents suivants :

- Les délibérations de la commission administratives puis du conseil d’Administration de l’établissement. Ces instances sont « chargées de diriger et de surveiller le service intérieur et extérieur des établissements hospitaliers » (loi du 7 août 1851, article 7). Ainsi leurs délibérations portent sur la gestion de leurs biens, sur leurs budgets et leurs comptes ou encore sur les projets de travaux ; ces commissions nomment aussi les économes, les médecins et les chirurgiens. Au sein de ces registres se trouve également le suivi et les avis délivrés au sujet des enfants abandonnés recueillis par les établissements.

- Les registres de procès-verbaux d’exposition d’enfants trouvés (Rouen, 1763-1861). Ces procès-verbaux dressent le constat de l’état de santé du nourrisson, ainsi que du lieu et de l’heure de l’abandon. Les Archives départementales conservent à part les billets qui étaient laissés avec les enfants au moment de leur abandon. Ces billets pouvaient être accompagnés de « marques », c’est-à-dire des morceaux de tissus ou objets laissés par la mère à titre de preuve de parenté. Le procès-verbal atteste du baptême de l’enfant. C’est également sur ce document qu’on peut trouver le numéro de collier donné à l’enfant, qui sert de référence pour retrouver l’enfant dans les documents qui renseignent sur la suite de son parcours, comme les registres de nourrices.

- Les registres d’inscription des enfants placés (hôpital général de Rouen). Les enfants recueillis par l’hôpital, une fois plus âgés, pouvaient être « placés » après leur passage chez les nourrices. Ces registres consignent l’engagement de l’individu qui recueille l’enfant devant les administrateurs de l’hôpital de « nourrir, coucher, blanchir, entretenir » l’enfant, de lui apprendre son métier et, annuellement, de verser une rente à l’hôpital. Durant le XIXe siècle, les enfants abandonnés sont progressivement scolarisés.

Ces documents pouvant contenir des informations relevant du secret médical, un délai de mise en ligne de 120 ans a été observé (art. L213-2 du Code du patrimoine).