Aux sources des travaux d'architecture

Les fonds privés des architectes et urbanistes

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Depuis le milieu des années 1980, les Archives départementales de la Seine-Maritime collectent régulièrement des archives d’architectes établis dans le département ou des dessins d’architecture en lien avec ce dernier. Une vingtaine de fonds ont ainsi depuis fait leur entrée en série J (archives privées) ou Fi (archives iconographiques) pour les ensembles ne comprenant que des plans. Pris en charge le plus souvent à l’occasion d’une fin d’activité, la plus grande partie des fonds collectés à ce jour concerne la période 1930-1980 et tout particulièrement la seconde guerre mondiale (chantiers de Défense passive, établissement d’états de dommages de guerre) et la Reconstruction. Outre les dossiers de chantiers dans lesquels figurent des tirages de plans pliés et parfois quelques photographies, ces fonds comprennent de nombreux plans sur calques, des dessins parfois aquarellés, des dossiers en lien avec la formation de l’architecte mais aussi des coupures de presse, de la documentation et des articles écrits ou reçus dans le cadre d’une participation à la vie culturelle locale. En 2014, la collecte des archives de l’agence Adéquat a permis l’entrée du premier fonds hybride (archives papier, archives numériques), cette dernière partie ayant depuis été classée et versée dans le logiciel dédié à l’archivage numérique.

Les autres fonds privés comprenant des plans d’architecture :

Des plans d’architectes peuvent se trouver dans des fonds de famille et tout naturellement dans les archives en lien avec le monde du travail parmi lesquelles figurent en tout premier lieu :

  • 78 J : Fonds de l’ordre des Architectes (1941-1980)
  • 111 J : Fonds de la SCRIEERS, société qui a suivi l’ensemble des chantiers des églises endommagées ou détruites pendant la seconde guerre mondiale (1944-1960)
  • 223 J : Fonds des entreprises de construction Baron et Lanfry (consultable sur autorisation du déposant)

Les fonds iconographiques

La série Fi comprend deux ensembles réservés aux dessins d’architecture et à des pièces isolées en lien avec cette dernière :

  • 47 Fi : planches imprimées d’architecture extraites de revues.
  • 112 Fi : dessins d’architectures isolés.

Des plans et relevés d’architecture figurent également dans les sous-séries 1 Fi (estampes et dessins de grand format), 6 Fi (fonds de la Commission départementale des Antiquités) et 12 Fi (plans et cartes extraits des séries anciennes, modernes et des fonds privés)

Bon nombre d’architectes rouennais ont confié au photographe Bernard Lefebvre (dit Ellebé) la réalisation de reportages sur leurs chantiers ou la prise de vue de maquettes. Ces photographies sont conservées dans le fonds Ellebé (39 Fi) pour la période 1950-1975.

Les fonds publics

Dès l’Ancien Régime, les architectes sont sollicités pour la construction et l’entretien de bâtiments publics et leurs rapports, mémoires et plans sont donc tout naturellement présent dans les fonds en fonction de l’affectation des bâtiments concernés.

  • Avant 1789

Les procès-verbaux des architectes experts auprès du baillage de Rouen (série 4 BP).

Les projets et dossiers de travaux (séries C (édifices publics), G (églises) et H (abbayes).

  • De 1789 à 1940

Les sous-séries 4N et 167 Fi pour les bâtiments ayant été construits ou entretenus par le Département.

La sous-série 2O pour les bâtiments communaux.

La série S pour les édifices en lien avec la circulation. (Aménagements portuaires, moulins …)

La sous-série 1T pour les établissements d’enseignement.

La série U pour les tribunaux

La sous-série 7 V pour les églises et presbytères

  • Depuis 1940 :

Les dommages de Guerre (concernent à la fois des édifices publics 237 W et privés 238 W).

Les Archives du Ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme (3650 W).

  • Fonds publics pour toutes les périodes :

Les actes notariés où des plans d’architectes peuvent être parfois joints aux actes. (Sous-série 2 E)

Deux revues incontournables

L’Architecture et la Construction dans l’Ouest (1896-1941)

La Revue de Rouen puis Présence normande. (1947-1970)